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L’ortie, coup de boost du cheval

Fiche de l'ortie

Nom commun : Ortie

Autre(s) nom(s) :
ortie, ortie dioïque, grande ortie, ortie piquante, ortie commune

Nom(s) scientifique(s) : Urtica dioica et Urtica Urens

Famille : Urticaceae

Origine : Europe

Partie(s) utilisée(s) : Feuilles et racines

Principaux actifs :  Protéines, flavonoïdes, sels minéraux (calcium, potassium, silice), vitamines A et C, acides phénols, scopolétol, sitostérol, lipides, sucres, acides aminés, polysaccharides, lectine, lignanes, tanins.

Propriété(s) associée(s) : Anti-inflammatoire, Antalgique (= diminue la sensation de douleur) et anti-arthrosique (= soulage les douleurs liées à l’arthrose), Antiulcéreuse, Antimicrobienne, Diurétique (= augmente la sécrétion d’urine afin d’éliminer l’excédent de sodium dans l’organisme), Antiasthénique (= agit contre la fatigue), Immunostimulante, Astringente (= permet la contraction des tissus et stimule la coagulation du sang

Les origines de l'ortie

L’ortie est souvent classée parmi les mauvaises herbes en raison de son pouvoir urticant alors qu’elle possède en réalité de multiples atouts pour la santé. Utilisée comme plante médicinale dès l’Antiquité, l’ortie renferme des minéraux, des oligo-éléments, des vitamines, des flavonoïdes ainsi que d’autres principes actifs naturels.

L’ortie appartient à la grande famille des Urticacées et au genre botanique Urtica. Ce dernier réunit plus d’une vingtaine d’espèces d’orties différentes dont la principale caractéristique commune est leur pouvoir urticant, c’est-à-dire le fait qu’elles provoquent une réaction inflammatoire à la surface de la peau.

Toutefois, au-delà de ce pouvoir urticant, plusieurs espèces ont révélé de nombreux atouts en phytothérapie. Les espèces les plus connues et les plus utilisées à des fins thérapeutiques sont :

  • Urtica dioica, surnommée l’ortie dioïque ou la grande ortie
  • Urtica urens, surnommée l’ortie brûlante ou la petite ortie

Histoire de l’ortie en phytothérapie

L’ortie est utilisée en phytothérapie depuis plusieurs siècles. Des preuves de son utilisation médicinale ont été retrouvées dès l’Antiquité.

Par exemple, Dioscoride, médecin et botaniste grec du Ier siècle après J-C, mentionnait dans ses ouvrages que l’ortie pouvait avoir des vertus aphrodisiaques, une activité anti-inflammatoire, un effet diurétique, une action antitussive ou encore un intérêt pour lutter contre les troubles intestinaux. Père de la médecine moderne, le philosophe grec Hippocrate a également évoqué les bienfaits de l’ortie à plusieurs reprises.

En-dehors de la Grèce, les orties étaient utilisées à des fins thérapeutiques dans de nombreuses régions du monde comme en témoignent les écrits du naturaliste romain Pline l’Ancien et du médecin persan Avicenne.

Au Moyen-Age, les orties étaient plébiscitées tant pour leurs propriétés thérapeutiques que pour leur excellente composition nutritionnelle. Pendant un temps, le pouvoir urticant des feuilles d'orties l’a emporté sur leurs bienfaits : elles ont été classées parmi les mauvaises herbes et leur usage en phytothérapie a été négligé.

Toutefois, la situation a aujourd’hui bien changé. Depuis quelques années, les progrès de la science ont permis de confirmer et de mettre en évidence le fort potentiel thérapeutique des orties. Elles sont à nouveau sur le devant de la scène et suscitent un grand intérêt au sein de la communauté scientifique.

Quels sont les bienfaits de l'ortie pour le cheval ?

L’ortie est un excellent fortifiant étant donné que les protéines qu’elle contient représentent plus de 40 % de son poids. Cette plante est riche en oligo-éléments tels que (attention la liste est longue) : fer, magnésium, potassium, manganèse, calcium, phosphore, zinc, vitamine (B2, B5, C : l’ortie comporte six fois plus de vitamines C qu’une pomme, K, A), acide folique, méthionine, acides aminés (leucine, méthionine, lysine, isoleucine, phénylalanine, tryptophane, thréonine, valine).

L’ortie est conseillée pour les chevaux maigres ou en manque de tonus. Elle fera un bon complément notamment pour l’hiver.

Si votre cheval est victime d’anémie, de dermite et autres infections de la peau, de fourbure, d’arthrite ou de rhumatisme,  associez  votre traitement avec l’ortie, cela renforcera efficacement l’effet voulu.

Cette plante est un excellent diurétique mais un anti-diarrhéique.

L’ortie est aussi un très bon remède en cas d’hémorragie interne.

Cette plante est très conseillée pour les juments car elle leur redonne un peu de « peps » après avoir mis bas, mais elle va surtout stimuler la lactation et augmenter la présence de fer et sel minéraux dans l’organisme.

Pour les chevaux souffrant d’arthrose, ajoutez à votre dose d’ortie du cassis, de la prêle, de l’harpagophytum ou encore de la reine-des-prés.

Les vitamines pour 100gr/feuilles d’ortie :

  • Vitamine C ou acide ascorbique : 0.188g à 0.35g
  • Vitamine E ou Tocophérol : 0.144g
  • Vitamine B1 ou Thiamine : 0.000015g à 0.00015g
  • Vitamine B2 ou Riboflavine : 0.00012g à 0.0023g
  • Vitamine B3 ou PP Nicotinamide : 0.0001 à 0.00145g
  • Vitamine B6 ou Pyridoxine : 0.000068g
  • Provitamine A ou Caroténoïdes : 700 UI

Minéraux et oligo-éléments pour 100gr/feuilles d’ortie :

  • Sodium : 0.001g à 0.016g
  • Potassium : 0.4g à 2.044g
  • Magnésium : 0.007 à 0.399g
  • Calcium : 0.06g à 3.24g
  • Phosphore : 0.01g à 0.673gr
  • Cuivre : 0.00052g à 0.00159g
  • Fer : 0.0078g à 0.0134g
  • Sélénium : 0.000027g
  • Zinc : 0.0009g à 0.00187g

Acides aminés essentiels pour 100gr/feuilles d’ortie :

  • Isoleucine : 4.8g
  • Leucine : 9.0g
  • Lysine : 5.5g
  • Méthionine : 1.8g
  • Phénylalanine : 5.8g
  • Thréonine : 4.6g
  • Tryptophane : 1.3g
  • Valine : 6.3g

A noter également que l’ortie est très riche en protéines puisqu’elle contient 40% de son poids sec de protéines soit 4.6g à 8g de protides pour 100g d’ortie !

Comment donner des orties aux chevaux ?

Méthodes d'administration :

  • Feuilles séchées : Mélangées à la ration alimentaire.
  • Infusion : Versée sur la nourriture ou dans l'eau de boisson.
  • Poudre : Saupoudrée sur les aliments.

La plupart des propriétaires donnent des orties à leur cheval sous forme de cure de poudre achetée dans le commerce. Dans ce cas, les doses conseillées sont les suivantes:

Chevaux :

25g par jour pendant 20 jours

Poneys :

  • Catégorie A (taille inférieure à 1,07 m) : 10g jour pendant 20 jours
  • Catégorie B (taille entre 1,08 m et 1,30 m) : 15g jour pendant 20 jours
  • Catégorie C (taille entre 1,31 m et 1,40 m) : 15g jour pendant 20 jours

Catégorie D (taille entre 1,41 m et 1,48 m) : 20g jour pendant 20 jours


Poulains :

15g jour pendant 20 jours

Si vous donnez du foin d’ortie, la dose « efficace » est de 50 grammes de foin par jour.

Comment faire soi-même son foin d'orties?

L'ortie est partout à dispostion, ce serait dommage de ne pas en profiter. 

Étape 1 : Récolte
Choisissez des orties à maturité, incluant les feuilles, graines et tiges.

Étape 2 : Nettoyage
Lavez délicatement les orties à l'eau froide pour éliminer les impuretés.

Étape 3 : Séchage
Séchez les orties dans un endroit frais et sec, de préférence en les étalant ou en les suspendant tête en bas.

Étape 4 : Hachage
Hachez les orties grossièrement une fois sèches pour une utilisation facile et pour prévenir la formation de poussière.

Étape 5 : Stockage
Stockez les orties séchées dans des bocaux hermétiques pour une conservation optimale.

Dosage et Administration

Un dosage correct est essentiel pour l'efficacité et la sécurité. Administrez 50 grammes de foin d'ortie par jour pour un traitement de 15 jours ou en prévention régulière, en respectant les recommandations pour éviter tout excès.

En savoir Plus

Pour une compréhension complète de la préparation de l'ortie pour votre cheval, visitez notre page dédiée à la préparation de l'ortie. Vous y trouverez des instructions détaillées, des conseils d'experts et des réponses à toutes vos questions.

Associations pour une plus grande efficacité

Pour offrir une approche complète, l'ortie peut être associéeà d'autres plantes telles que la Reine des Prés, l'Harpagophytum, la Prêle des Champs, et le Lithothamne. Chaque association vise à renforcer les effets de l'ortie pour des besoins spécifiques.

Effets secondaires et toxiques de l'ortie sur le cheval

L’ortie peut occasionner quelques rares phénomènes allergiques comme des œdèmes, affections dermatologiques, oligurie (diminution ou insuffisance d’émission d’urine), douleurs à l’estomac, ces phénomènes ont été observés après absorption d’ortie en infusion. L’usage de l’ortie en interne n’est pas associé à des effets indésirables importants. L’utilisation d’ortie fraîches peut-être à l’origine de piqures mais n’entraine que très rarement de sévères réactions allergiques chez le sujet sensible. L’ortie est réputée pour être un abortif et affecter le cycle menstruel, il est donc préférable de ne pas en donner aux juments gestantes et allaitantes.

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